Créer de l'histoire le futur

Pendant que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, se soigne à Genève, son peuple sort dans la rue pour faire comprendre qu'il est contre un 5ième mandat. Les manifestants sont jeunes, plus jeunes que les anciens combattants de la guerre de libération (dont le président fait parti). La loyauté avec l'histoire très jeune du pays reste quand-même intacte et les chants ne sont pas seulement une manifestation contre la réelection mais aussi une promesse de continuer le chemin qu'avaient commencé les anciens, les pères, les mères, les grand-pères et les grand-mères. Pendant les élections présidentielles passées d'autres candidats qu'Abdelaziz Bouteflika étaient sans aucune chance réelle. A la deuxième place arrivait en 2014 avec moins de 15 % des votes seulement Ali Benflis. Si le président renonce (ce qu'on ne peut pas attendre) ce serait un tremblement de terre politiquement profond qui serait en même temps un signe que le parti du Front de libération nationale (FLN) qui représente la majorité au parlement ("assemblée populaire nationale") et qui a maintenu la stabilité politique et économique dans ce pays d'Afrique du nord pendant le printemps arabe accèpte de passer le pouvoir. La loyauté des candidats avec le président n'est pas en question, quand-même le futur sera moins certain. Ce qu'on apprend des manifestants de la rue est ce dilemme.

Last update: 2019/03/03