La relation religion-Etat
"Le processus de sécularisation a été un processus de séparation d'autorité, non pas d'absence du religieux de l'espace social, ou de l'espace public, (...), et pour certains, ils ont transformé la laicité en un espèce de philosophie athée (...)" (p. 5)
"Au fond, et à terme, ce qui est nécessaire, c'est le principe fondamental de l'égalité de traitement du citoyen, comme des appartenances religieuses." (p. 7)
"Bien sûr qu'en islam, il n'y a pas d'Église, mais dans toute l'histoire de l'islam, même avec le Prophète de l'islam (que la paix et la bénédiction soient sur lui), eh bien ceux qui le suivaient faisaient la différence entre avoir un chef d'Etat et avoir un Prophète." (p. 12)
"(...) nous sommes dans une circonstance de guerre et il y a à un moment donné, où les troupes qui sont avec le Prophète, et qu'est-ce qui se passe. Il se place à un endroit stratégique et un des compagnons vient vers lui et lui dit: j'ai une question: là où nous sommes, c'est ton choix ou c'est une Révélation? Parce que si c'est une Révélation, je n'ai rien à dire, mais si c'est ton choix, je discute. Il dit non c'est mon choix, il dit: ce n'est pas la bonne méthode, il faut se placer là parce que comme ça on empêchera l'ennemi d'avoir accès. Ecoutez bien ce qu'il vient de faire. Il vient ce distinguer les deux autorités. Si c'est l'autorité du transcendant, je ne discute pas, l'autorité de toi qui nous mène, eh bien là il y a défaut." (p. 12/13)
(Ramadan, Tariq; 2017; La relation religion-État - Islam et politique - L'impossible État islamique?, "Conférences", El Borhane, Alger)
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